Aujourd’hui les ressources en eau potable sont de plus en plus faibles et fragiles. Une des solutions, pour répondre aux besoins en eaux est de réutiliser les eaux en sortie de station d’épuration (STEP). Actuellement, la qualité de ces rejets ne permet pas une réutilisation directe car ces effluents contiennent des microorganismes pathogènes et des micropolluants bio-récalcitrants (produits pharmaceutiques; perturbateurs endocriniens, solvants chlorés non-biodégradables, agents tensio-actifs, etc.). Des procédés membranaires peuvent être mis en place pour traiter les effluents en sortie de STEP afin de produire des eaux de très bonnes qualités car exempts de pathogènes et certains micropolluants. Cependant, un des verrous majeur dans le cadre de la réutilisation des eaux usées, avec un objectif de rejet liquide nul, est lié au fait que les procédés membranaires produisent d’un côté des eaux de grande qualité et de l’autre concentrent la pollution (pathogènes et micropolluants) dans des volumes plus faibles.
L’objectif de l’équipe GPM est de développer des procédés de traitement par oxydation avancée (POA) des rétentâts de nanofiltration des eaux de station d’épuration. L’intérêt de l’utilisation des POA résulte du fait que les rétentâts représentent de faibles volumes d’eau à traiter fortement concentrés. L’étude des POA appliqués à des matrices organiques complexes soulève des verrous scientifiques relatifs aux mécanismes réactionnels et à la qualité physico chimie des eaux produites (sous produits de réaction). En effet, la multitude d’éléments présents (ioniques, inorganiques, organiques, micropolluants) nécessite une approche rigoureuse afin de comprendre les mécanismes réactionnels et leur influence respective sur les cinétiques de dégradation.
L’équipe s’attache donc à répondre aux questions suivantes :
• Quels sont les impacts des paramètres opératoires sur la rétention des molécules cibles en nanofiltration ?
• Quels est l’impact de la matrice sur les performances de la nanofiltration, en termes de flux et de colmatage ?
• Quel est l’effet de la composition des retentâts de nanofiltration sur les paramètres de transfert et sur les cinétiques réactionnelles de dégradation des composés cibles en ozonation ?
• Le procédé en place permet-il une réutilisation du retentât issu de la filtration d’un effluent secondaire réel en termes d’élimination de micropolluants, de la bactériologie, de la toxicité ?
Caractérisation des matières organiques dissoutes dans l’effluent de STEP par spectrofluorométrie.
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