17 nouveaux projets de start-up (Dont 3 projets pour l’IEM), fondés sur des technologies développées au sein de laboratoires dont le CNRS assure une tutelle, ont été sélectionnés. La nouvelle promotion s’est réunie en décembre dernier lors d’un évènement d’accueil sous le parrainage de Jean-Marie Tarascon, médaille d’or du CNRS, co-fondateur et conseiller scientifique de Tiamat.
Nomos
Nomos est porté par Louis Cornette de Saint Cyr, ingénieur et docteur, et Darwin Wu, entrepreneur. Le procédé de Nomos, développé en collaboration avec l’Institut Européen des Membranes (CNRS/Université de Montpellier/ENSC Montpellier), vise à transformer en engrais les effluents organiques liquides, et en premier lieu les digestats de méthanisation, par un procédé de fermentation biologique. Cet engrais local et renouvelable pourrait être labellisé Agriculture Biologique tout en ayant des performances et un prix similaire aux engrais synthétiques qu’il vise à remplacer à terme.
Cleaneau
Cleaneau est porté par Mona Semsarilar, Chargée de Recherche, Chaimaa Gomri et Tarek Benkhaled, post-doctorants de l’Institut Européen des Membranes (CNRS/Université de Montpellier/ENSC Montpellier). Le projet développe un matériau plate-forme basé sur des molécules cycliques fonctionnelles intégrées dans un réseau polymères réticulés pour le traitement de l’eau. Les deux éléments constituants le matériau peuvent être adaptés et réadaptés pour capter sélectivement différentes familles de polluants. L’efficacité de ce matériau a été démontrée pour la capture de l’iode, des PFAS (polluants chimiques éternels), de quelques métaux lourds et de l’or. Le principal avantage de ce matériau est sa simplicité à préparer et son coût bon marché. Des fonctionnalités spécifiques peuvent être facilement intégrées. Ce matériau peut être morphologiquement modulé pour obtenir la forme appropriée à des conditions spécifiques, grâce à l’impression 3D qui permet de fabriquer des objets poreux, avec une diffusion rapide et une excellente surface spécifique.
Waterland
Waterland est porté par Mihail Barboiu, Directeur de Recherche, Sanaa Daakour et Dandan Su, post-doctorantes à l’Institut Européen des Membranes (CNRS/Université de Montpellier/ENSC Montpellier). Le projet propose des membranes biomimétiques pour le dessalement de l’eau, contenant des canaux artificiels d’eau qui vont permettre d’augmenter les perméabilités : 3-6 LMH/bar avec des taux de rejet NaCl de 99%, pour une réduction d’énergie de 40-50% SWRO et une réduction des coûts de production. Ces membranes ont pour application la production d’eau ultrapure (vaccins, électronique, hôpitaux), la réutilisation d’eau industrielle, les osmoseurs de bateaux, dans l’agroalimentaire avec la concentration des produits actifs ou encore la génération d’énergie par pression osmotique.