Les matériaux méso/microporeux peuvent être considérés comme des réacteurs chimiques à l’échelle nanométrique. Cela est à l’origine de leur utilisation intensive en catalyse. On peut également se servir de ces « nanoréacteurs » pour polymériser différentes molécules organiques pour élaborer une nouvelle classe de nanocomposites hybrides inorganique-organique. Dans le cadre d’une collaboration avec le Laboratoire Européenne de Spectroscopie Non-Linéaire de Florence, nos collègues Julien Haines de l’ICGM et Arie van der Lee de l’IEM ont démontré que l’utilisation des techniques hautes pressions permet de descendre à l’échelle sous-nanométrique avec l’élaboration d’un nanocomposite silicalite/polyéthylène sous pressions de 0.5-1.5 GPa avec irradiation UV (351-364nm). Dans ce nanocomposite, des données de diffraction des rayons X sur monocristal montrent que les chaînes isolées de polyéthylène sont très fortement confinées dans les pores linéaires et sinusoïdaux de la silicalite avec une modification importante des propriétés mécaniques. L’utilisation des techniques hautes pressions représente une nouvelle voie pour l’élaboration de nanocomposites sans catalyseurs ou initiateurs et l’extension de cette méthode à des polymères conducteurs ouvre vers une série de nouvelles applications en nanoélectronique, nanophotonique, etc. Ces résultats ont fait l’objet d’un article dans Nature Communications.
M. Santoro, F. A. Gorelli, R. Bini, J. Haines, A. van der Lee, « High-pressure synthesis of a polyethylene/zeolite nano-composite material », Nature Communications, DOI:10.1038/ncomms2564, 2013.
[Pour en savoir plus->
http://www.nature.com/ncomms/journal/v4/n3/full/ncomms2564.html]