L’association d’une étape de MF ou UF et d’un réacteur bactérien d’épuration permet d’augmenter significativement la concentration en biomasse au sein du réacteur. Les conséquences directes sont des réductions de volume des systèmes de traitement et une qualité des eaux micro ou ultrafiltrées sans comparaison avec les procédés biologiques intensifs conventionnels (notamment au regard de la désinfection).
Les verrous scientifiques concernent :
- la maîtrise optimale des cultures épuratives (croissance et métabolites),
- l’élimination maîtrisée des micropolluants,
- l’intensification des transferts et/ou de la sélectivité de la barrière membranaire,
- la valorisation des co-produits.
Les enjeux économiques sont aussi au niveau de :
- la réduction des coûts énergétiques (notamment pour les besoins d’aération),
- le développement de nouvelles configurations de modules membranaires et de bioréacteurs.
Ces verrous et enjeux sont abordés actuellement par l’équipe GPM/IEM, coordinatrice d’un projet ANR Ecotech international CREATIVERU (4 partenaires français, UM2, INSAT, INRA, Veolia Envt, et 4 partenaires académiques chinois, Péking, Tsingha, Tongji et Tianjin Universities).
Le couplage séparation physico-chimique et Bioréacteurs à membranes permet une valorisation optimale du carbone, des nutriments et de l’eau traitée afin d’inscrire la filière de traitement des eaux usées vers un bilan positif en énergie, un impact environnemental minimal et une qualité définie d’eau douce réutilisable.
Par ailleurs, de nombreuses collaborations internationales sont développées sur ce thème (Australie, Thaïlande, Tunisie, Maroc…).
Contacts :
Alain GRASMICK, Marc HERAN, Geffroy LESAGE